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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:19

Nous nous sommes retrouvés avec plaisir après un mois et demi d'interruption....

De belles idées de lectures ont été proposées, comme d'habitude :

 

"La disparition de Jim Sullivan" de Tanguy Viel aux éditions de Minuit

 

Tanguy Viel, auteur français né à Brest, décide d'écrire un roman amériacain en nous expliquant le pourquoi ("même quand ils placent l'action dans le Kentucky au milieu d'élevages de poulets et de champs de maïs, ils parviennent à faire un roman international !)

- le personnage principal s'appellerait Dwayne Koster

- il enseignerait à l'université

-il aurait 50 ans

- seraait divorcé

- Suzan, son ex femme, aurait pour amant un type qu'il détestait !

 

Avec beaucoup d'humour, il nous livre les coulisses de l'écriture d'un roman "américain".

L'histoire roule toute seule entre les descriptions des grands espaces américains, des références obligées à la guerre en Irak et aux attentats du 11 septembre, une intrigue policière avec un agent du F.B.I., de l'amour, des motels, des bars, des voisins sympathiques, des barbecues le dimanche, etc... On se prend à se souvenir de tous les livres que l'on a lus et qui utilisaient les codes du roman "américain".

 

 

" La première chose qu'on regarde" de Grégoire Delacourt aux éditions J.C. Lattès

 

Tout semble invraisemblable ! Que l'actrice américaine, Scarlett Johansson, frappe à la porte d'Alfred Dreyfus, 20 ans, garagiste, habitant à Long, petite commune de 687 âmes !

S'en suit un flash-back sur la vie d'Alfred, sur son enfance tragique (il a perdu sa jeune soeur et devra grandir dans l'ombre d'une disparue et le chagrin d'une mère).

Ce qui fait la réussite de ce roman, c'est le mélange d'humour et de désespoir qui s'entremêlent au fil des pages. Par exemple, lorsqu'il décrit une scène romantique du couple allongé sur le tapis, il casse l'effet "eau de rose" par une précision sur ce même tapis (Ikéa 133x195)...

Roman sur la solitude, sur la recherche de soi et la quête d'amour. Le personnage principal comprend qu'on n'est jamais aimé pour soi mais pour ce qu'on comble chez les autres.

 

"L'homme qui savait la langue des serpents" de Andrus Kivirahk aux éditions Attila.

 

Il y a fort longtemps, les estoniens vivaient au coeur de la forêt en totale harmonie avec la nature. Et puis, de la mer, sont venus les chevaliers allemands et avec eux la modernité et le christianisme. Eblouis par ces hommes de fer, convaincus par les moines, ils ont peu à peu quitté les bois pour vivre dans des villages, cultiver la terre et adorer Jesus Christ !

Leemet, le héros du livre, est né au village mais est revenu vivre dans la forêt où il a appris la langue des serpents.

Ce roman est magnifique à plus d'un titre, il peut toucher de nombreux lecteurs :

- les "écolos" car c'est une véritable ode à la nature

- les amateurs de fantastique (histoire épique d'un cul de jatte pouvant s'élever dans les airs !)

- les "assoiffés de sang" (récits de batailles sanglantes, de morts atroces et de rites sacrificiels)

- ceux qui apprécient l'humour (tournure comique de certaines scènes)

- les historiens (nous apprenons beaucoup sur la culture estonienne, ses mythes, ses légendes)...

L'auteur fait un constat : le progrès est inéluctable, on peut choisir de s'y soustraire, en toute connaissance de cause, quitte à être le "dernier".

Il y aurait encore beaucoup à dire.... belle écriture, passionnant, vraiment, totalement hors du commun !

 

"Les funérailles célestes" de Xinran aux éditions Pocket

 

Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.

En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kéjun s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée - le silence, l'altitude, le vide, sont terrifiants. Après trente années d'errance, on opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... (ce livre est en commande par la médiathèque)

 

"Les âmes grises" de Philippe Claudel éditions Poche

 

Une jeune enfant est retrouvée morte sur les berges d'un petit cours d'eau. Nous sommes en hiver 1917. Sur fond de Première Guerre Mondiale, on assiste aux réactions des villageois après "l'affaire". Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d'une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes.

 

"Dix rêves de pierre" de Blandine Le Callet aux éditions Stock

 

Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle a choisi des épitaphes d'époques différentes, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et d'origines géograhiques diverses. Le recueil est donc une promenade dans l'espace et le temps. Mais les histoires sont reliées par un "fil rouge" : une figure récurrente, qui traverse chaque histoire en s'y intégrant chaque fois de façon différente.

 

" Dans la peau de Sheldon Horowitz" de Derek B. Miller aux éditions Les Escales

 

Après la mort de sa femme Mabel, Sheldon Horowitz, horloger à la retraite de 82 ans, quitte New York pour alle vivre avec sa petite fille Rhea et son compagnon à Oslo. La Norvège ne sera pas de tout repos pour le vieil homme : un jour qu'il est seul chez lui, sa voisine se fait assassiner par un gang de Kosovars. Sheldon décide de fuir avec le petit garçon de cette voisine, pour eux, la cavale commence...

Dans ce livre, plusieurs points de vue alternent : l'enquête de la police, la quête des Kosovars pour retrouver l'enfant disparu, l'inquiétude de Rhéa et de son mari, tous deux persuadés que Sheldon souffre de démence sénile.

Très beau roman qui amène à réfléchir sur l'âge, le deuil, la patenité. Un magnifique portrait de la Norvège avec de très belles descriptions de paysages proches d'Oslo.

 

"La mer, le matin" de Margaret Mazzantini aux éditions Robert Laffont

 

Pour raconter la "grande histoire", la romancière a croisé deux petites histoires imaginaires, celle de Jamila qui fuit les violences lubyennes avec son fils Farid en s'embarquant sur les côtes italiennes et celle d'Angelina, une italienne née à Trioli qui en fut explusée à l'âge de 11 ans pour échouer en Sicile et y êtr rejetée par ses compatriotes.

Un magnifique roman, superbement écrit, un grand moment de lecture !!

 

Autres livres évoqués : "Homo Erectus" de T. Benacquista," Néfertiti dans un champ de canne à sucre" de P. Jaenade, "Le diable de Milan" de Martin Sutr, "Le chinois" de H. Mankell, "Ne t'inquiète pas pour moi" de Alice Kuipers, "Cherchez la femme" de Alice Ferney, etc... etc...

 

Prochaine réunion : le vendredi  5 juillet. 

 

Présentation d'une sélection de livres "pour l'été" par la Librairie Chantelivre : le vendredi 28 juin, à 18 heures, à la médiathèque. Je vous y attends nombreux...

 

Cat.

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